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Le Paysage, le style et la modernisation agricole


la vallée de l’Orne dans Bouvard et Pécuchet

L’article analyse en détail un paysage descriptif chez Flaubert afin de relever la portée socioculturelle de son style. La première partie établit l’importance des microlectures de Jean-Pierre Richard pour les recherches sur le visuel chez Flaubert, bien qu’il reste toujours une séparation entre les analyses stylistique et historique ou socioculturelle. La deuxième partie cherche à unir ces deux pistes par une étude précise de la description de la vallée de l’Orne dans le deuxième chapitre de Bouvard et Pécuchet, que Richard a commentée selon sa perspective propre. Notre analyse met en lumière un contraste entre l’ancien et le moderne disposé dans le style fluide de Flaubert, et qui donne à réfléchir sur la modernisation agricole et le rapport de l’homme à la nature. Cette étude sur le paysage en littérature nous amène à comparer Flaubert aux paysagistes français de l’époque dans la troisième partie de l’article, où des commentaires de Charles Blanc sur les sujets prosaïques et le lien du style à l’idéal confortent notre comparaison générale.

Notre analyse met en lumière un contraste entre l’ancien et le moderne disposé dans le style fluide de Flaubert, et qui donne à réfléchir sur la modernisation agricole et le rapport de l’homme à la nature.

This article demonstrates the sociocultural valence of Flaubert’s style by analyzing in detail a descriptive landscape. The first part underlines the contribution of Jean-Pierre Richard toward study of the visual in Flaubert generally, while acknowledging the gap still present between stylistic analysis and historical or sociocultural criticism. The second part aims to bridge this gap through a close reading of the description of the Orne valley in Bouvard and Pécuchet, which Richard previously analyzed from another perspective. Attention to the stylistic subtleties now reveals a contrast of ancient and modern that forces reflection on that era’s agricultural modernization and on the relationship of humans to nature. This consideration of literary landscapes then leads to a comparison with nineteenth century French landscape painters in the final part of the article, where Charles Blanc’s comments on prosaic subjects and on style’s connection to the ideal animate our abstract comparison.